Petites mythologies liégeoises. Édition illustrée, revue et considérablement augmentée
« Athènes du Nord ? Chicago-sur-Meuse ? Cité ardente ? Ville en déglingue, ou qui redresse sa crête ? Sœur ennemie de Bruxelles ? Petite France de Meuse ? Depuis plus d’un millénaire, Liège est une ville qui se parle. » Tels étaient les mots qui ouvraient le texte de quatrième de couverture de la première édition des Petites mythologies liégeoises, qui date de 2016 et dans laquelle, exploitant la formule littéraire des mythologies lancée par Roland Barthes, les auteurs portaient un regard critique, ironique ou amusé sur le discours que Liégeoises et Liégeois tiennent sur leur ville — tout en se laissant aller, parfois, à prolonger eux-mêmes ces discours mythologiques.
Mais si certains mythes sont éternels, les petites mythologies, quant à elles, demandent vite des corrections, des adaptations et des compléments : c’est que depuis 2016, certains aspects de Liège ont évolué. D’où la nécessité de cette nouvelle édition, revue, corrigée et considérablement augmentée, qui profite en outre du talent d’illustrateur de Fifi.
Laurent Demoulin et Jean-Marie Klinkenberg enseignent à l’université de Liège. À côté de leurs travaux en littérature française contemporaine, en linguistique ou en sémiotique, dont certains sont traduits en une vingtaine de langues, ils ont une activité d’essayiste et d’écrivain. On doit ainsi à Laurent Demoulin Ulysse Lumumba (Le Cormier, 2014), Robinson (Gallimard, 2016), Poésie (presque) incomplète (L’Herbe qui tremble, 2018), Belgiques. L’union fait la douceur (Ker éditions, 2021) et à Jean-Marie Klinkenberg Faire voir, voir faire (Les Impressions nouvelles, 2010), Petites mythologies belges (Les Impressions nouvelles, 2013), La Langue dans la Cité (Les Impressions nouvelles, 2014), Qu’est-ce que l’écriture ? (Académie royale de Belgique, 2018).