Extrait:
Puis-je vous demander un instant de silence
Pour les nombreux amants en proie à la jouissance,
Pour la femme adulée et pour l’homme qui rit,
Pour le bas du seul-seul, la beauté qui mûrit,
Pour le père enchanté brandissant son enfant,
Et pour la mère en feu qui l’allaite en pouffant.
Un monument, messieurs, devrait être dressé
Aux sonnets trébuchants, aux tropes trop pressés,
À la tombe de l’œil, à l’ours mangeant des seins,
À la bruyère en fleur qui pousse dans ma main,
Aux gerbes inondant l’avaricieux rivage
Et à la liberté des inventions sauvages.